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Fils RSS    [VERSION PDF]      Par Caroline Bruens | le 2023-12-05

MANIFESTE #3 Notre contribution...

L’art en révolution : Réinventer l’expression artistique.

Manifeste 2023, par Caroline Bruens, experte-conseil en art

Cofondatrice et PDG de l’Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec (AIBAQ). 

Est-ce que le monde des arts visuels doit repartir à zéro ? Le marché de l'art a connu des évolutions importantes au fil des décennies, certaines positives et d'autres moins. La dégradation peut être perçue dans certains domaines, notamment la commercialisation excessive de l'art contemporain à des fins purement financières. Cependant, il est important de noter que l'art a toujours évolué et subi des transformations au fil du temps. J’ai voulu soulever une question que je considère essentielle et pertinente dans le monde des arts visuels. Je pense que la réflexion la réflexion autour de la nécessité d'un renouveau ou d'un retour aux sources dans le marché de l'art est cruciale. J’ai voulu analyser cette problématique en profondeur en abordant les points positifs et négatifs, en proposant des pistes de solutions que vous écrits confirmeront ou non.

Le marché de l'art a démontré une grande capacité d'adaptation. L'émergence de nouvelles formes d'art et de technologies, comme l'art numérique et les NFTs, montre une évolution constante et une réceptivité aux changements sociétaux et technologiques. Ce qui ne fait pas le bonheur de tout le monde.

La globalisation a permis une plus grande visibilité des artistes de diverses cultures et origines, enrichissant ainsi le paysage artistique mondial. Ce qui ne fait pas l’affaire de tout le monde.

Avec l'avènement d'internet et des réseaux sociaux, l'art est devenu plus accessible. Les artistes peuvent promouvoir leur travail de manière plus autonome et atteindre un public plus large. Plusieurs y sont réfractaires.

La tendance à privilégier la rentabilité financière a mené à une certaine uniformisation de l'art, où les œuvres à fort potentiel commercial sont souvent privilégiées. Dans certains cas, la pression du marché peut influencer les artistes à créer des œuvres qui répondent davantage aux attentes commerciales qu'à leur propre vision artistique.

Le marché de l'art est souvent dominé par quelques galeries et artistes, laissant peu de place aux nouveaux talents et aux expressions artistiques moins conventionnelles. D’où l’importance de soutenir les galeries qui sensibilisent le public à l’importance de la diversité et de l’authenticité dans l’art, les galeries et les événements qui aident à promouvoir les artistes émergents et les formes d'art moins commerciales.

Il est important de développer et soutenir des plateformes indépendantes pour la vente et la promotion de l'art, offrant ainsi aux artistes des moyens alternatifs pour atteindre leur public.

En bref... Le marché de l'art, bien que confronté à des défis tels que la commercialisation excessive et la perte d'authenticité, continue d'évoluer et de s'adapter. La clé pourrait résider dans un équilibre entre l'appréciation de l'art pour sa valeur intrinsèque et la reconnaissance de son potentiel économique.

Je vous invite à répondre à la question que je me pose : Comment pouvons-nous, en tant qu'acteurs du monde de l'art, contribuer à une prise de conscience collective sur l'importance de préserver la diversité et l'authenticité artistique face aux pressions commerciales?

« L'art n'est pas qu'une marchandise, c'est le reflet de l'âme d'une société. » Caroline Bruens

Je vous propose donc une vision d’avenir pour le monde des arts visuels, où l’équilibre entre authenticité et commercialisation joue un rôle central, car la diversité des expressions artistiques est vaste, et il existe toujours des artistes qui continuent à créer avec passion et authenticité. Les questions à poser aujourd’hui sont :

Comment redonner de la visibilité et du soutien à ces formes d'art plus authentiques et moins commerciales?

L’extinction de la profession d’artiste est-elle à craindre ?

S’interroger sur le déclin possible de la profession d'artiste exprime déjà le doute qui nous hante : Comme vous l'observez, le domaine de l'art peut devenir de plus en plus exigeant et compétitif, au-delà de ce qu'il a toujours été, mais il est peu probable que la profession d'artiste s'éteigne complètement. Les artistes ont toujours été résilients, trouvant des moyens de s'adapter aux évolutions de leur époque. Cependant, il est impératif de soutenir les talents émergents et de préserver les espaces créatifs qui permettent à l'art de s'épanouir. Il est tout aussi crucial d'aider les artistes professionnels à promouvoir leurs œuvres sur les marchés qui les intéressent et d'assister les artistes chevronnés dans la présentation de leurs créations à leur public. Accompagner les artistes vieillissants, souvent sans prestations de retraite, devrait aussi tous nous préoccuper, certains vivent sous le seuil de la pauvreté.

Cette mission peut prendre diverses formes, notamment des initiatives communautaires, des programmes de subventions et un solide programme d'éducation artistique pour les générations futures. Les retours d'artistes m'ont incitée à approfondir ces réflexions.

Une question cruciale se pose toujours: quelle sera l'incidence réelle de ces démarches sur les artistes ? Sans une implication active de la part de la communauté artistique, il est peu probable que nous assistions à une transformation significative. Il est indispensable que le milieu des arts visuels s'engage collectivement dans cette démarche.

De nombreux commentaires des artistes convergent vers l'idée centrale de mon manifeste : l'authenticité demeure un pilier fondamental de l'art. Nous devons également reconnaître que les modes et les tendances contemporaines peuvent exercer des pressions et imposer des défis considérables aux artistes. Ils doivent parfois naviguer avec subtilité pour préserver leur intégrité artistique. De surcroît, il est indéniable que l'émergence d'artistes autoproclamés, sans formation formelle, suscite des interrogations. La question de leur légitimité se pose naturellement.

L'examen de la subjectivité dans l'évaluation des œuvres d'art est également un sujet brûlant, représentant un défi tant pour les artistes que pour les critiques. J'y ai exprimé mes préoccupations quant à la dépréciation de la valeur de l'art, en partie due à sa facilité d'accès et à la production de masse. L'évolution des normes artistiques et l'influence exercée par les critiques et les institutions sur celles-ci méritent une analyse attentive. Nous soulignons unanimement l'importance de l'innovation et de l'expérimentation en art, même au risque de choquer. Les artistes doivent-ils assumer ce risque ?

France Clavet soulève une question essentielle: «Est-ce que cette démarche a fait bouger quelque chose?» Cela résonne avec l'objectif de mon manifeste de provoquer un changement dans le monde de l'art. Son commentaire souligne l'importance de l'impact concret des discours artistiques sur la pratique réelle de l'art. Ce à quoi je répondrais, le manifeste commence à faire bouger des choses. C’est un document en devenir.

Nikol Nicole Bouchard évoque le poids des modes dans l'art, une préoccupation centrale de mon manifeste. Elle critique la tendance à suivre les courants dominants au détriment de l'expression personnelle, un écho à la mise en garde contre la commercialisation excessive de l'art.

Jacques Sevigny parle de l'émergence d'artistes sans formation formelle, ce qui soulève la question de la légitimité et de la valeur de l'éducation artistique. Ceci s'aligne avec mon interrogation sur l'authenticité et la qualité en art.

Francine Leroux et Anne-Marie Boisvert abordent l'importance de l'authenticité et du travail acharné. Leur perspective met en lumière l'idée que l'art authentique provient d'une recherche personnelle profonde, un point clé de mon manifeste.

Johanne Blaquière et Lyse Marsan discutent de la facilité et de la commercialisation en art, mettant en évidence la nécessité d'un art plus profond et réfléchi, en phase avec mon appel à une révolution dans la façon dont l'art est perçu et créé.

Lyse Marsan aborde un sujet profond et complexe qui touche le cœur même du monde de l'art. Elle met en lumière les paradoxes et les défis auxquels le marché de l'art et ses acteurs sont confrontés. Son analyse est à la fois critique et éclairante, je l’ai développée dans un dans un récit narratif et fluide.

Dans le vaste et tumultueux univers de l'art, une époque où l'innovation était souvent accueillie avec scepticisme. Lyse Marsan rappelle le temps des impressionnistes, où la nouveauté était rejetée, soulignant un cycle récurrent dans l'histoire de l'art. Aujourd'hui, par peur de commettre une erreur, le monde de l'art semble accepter toutes formes d'expressions, parfois sans discernement.

Lyse souligne l'essence même de l'artiste : un créateur de tendances, non un suiveur. L'artiste, dans son atelier, tisse les fils de sa propre vision, innovant et repoussant les limites de l'expression. C'est un pionnier, un explorateur de l'inconnu, qui partage son univers unique avec le monde.

Le rôle du critique, lui, selon Lyse, n'est pas de dicter ce qui est tendance ou dépassé. Au contraire, le critique doit éclairer le chemin pour le spectateur et le collectionneur, les aidant à apprécier la qualité et la profondeur de l'œuvre. Dans ce monde idéal, les critiques ne sont pas des arbitres de la mode, mais des guides vers une compréhension plus profonde de l'art.

Les acheteurs d'art, souvent intimidés par cet univers complexe, peuvent devenir hésitants. Lyse souligne qu'acheter une œuvre d'art est un acte d'intimité, une réponse à une émotion qui résonne avec l'acheteur. Ce n'est pas un simple achat, mais un engagement émotionnel, une connexion personnelle avec l'œuvre.

Puis, Lyse aborde la notion de la "commercialisation" de l'art. Les œuvres en galeries, souvent étiquetées comme "commerciales", ne sont pas moins valables que celles acquises par les musées. Lorsqu'un musée achète une œuvre, il participe aussi au marché de l'art. Ce qui distingue ces achats, selon Lyse, c'est la façon dont la société les perçoit et les valorise.

Le rôle des musées, poursuit-elle, est d'être le gardien de l'art contemporain, quelle que soit sa forme, pour préserver la trace de notre culture. Ce mandat dépasse la simple conservation des œuvres plébiscitées par les critiques ; il englobe un spectre plus large, représentatif de la diversité culturelle et artistique.

Lyse souligne un phénomène intéressant : de nombreux artistes, initialement rejetés par les critiques, se retrouvent célébrés et exposés dans les musées après leur mort. Cela soulève une question sur la perception et la reconnaissance de l'art au fil du temps.

Enfin, elle conclut que le débat sur l'art est complexe et que souvent, les voix les plus fortes finissent par dominer. Mais ce n'est pas la fin de l'histoire. L'art, comme toujours, continue d'évoluer, et avec lui, ses interprétations et sa compréhension.

En résumé, le commentaire de Lyse Marsan offre une perspective profonde sur le monde de l'art, remettant en question les rôles traditionnels des artistes, des critiques, des acheteurs et des institutions. Elle nous invite à réfléchir à la nature changeante de l'art et à la manière dont nous le valorisons et le comprenons dans notre société.

Guy Morest et Marcel Charest parlent de l'évolution et de la diversité en art. Leurs commentaires reflètent l'idée que l'art doit constamment s'adapter et évoluer, tout en préservant son âme.

Germain Michaud et Rachel Dionne abordent la décadence artistique, une préoccupation centrale de mon manifeste. Leur perspective souligne la nécessité d'une réévaluation et d'une remise en question continues de l'art.

Piero Desrosiers et Danyele Belanger mettent en lumière l'importance de l'émotion et de l'intimité dans l'art, renforçant mon appel à un art plus authentique et connecté.

Jean Pierre Neveu (Grand maître conseil en beaux-arts aibaq) offre une réflexion détaillée sur l'évolution de l'art. Il m’a amené à une réflexion inspirée de son texte.

Dans le sillage des mots de Jean-Pierre Neveu, je navigue à travers ses pensées, tel un bateau qui traverse les vagues d'un océan artistique riche et tumultueux. Ses paroles résonnent avec une profondeur et une sincérité qui m'interpellent, m'invitant à plonger dans mon propre monde de réflexion et d'analyse.

Jean-Pierre aborde avec finesse cette transition délicate entre l'art traditionnel et les nouvelles technologies. Je me vois dans ses mots, partageant cette dualité entre le respect de l'ancien et l'embrasement du nouveau. Comme lui, je ressens cette tension entre la nostalgie des pinceaux traditionnels et l'excitation face aux possibilités infinies qu'offre le numérique. C'est un équilibre délicat, un dialogue constant entre le passé et l'avenir.

La vision de Jean-Pierre sur l'authenticité dans l'art me parle profondément. L'art, pour moi, doit transcender la simple esthétique et toucher l'âme. Il ne s'agit pas simplement de remplir un espace sur un mur, mais de remplir un espace dans nos cœurs. Les œuvres qui éveillent une émotion, qui racontent une histoire, qui portent en elles une part de l'artiste, sont celles qui véhiculent la véritable essence de l'art.

L'évolution personnelle que Jean-Pierre décrit est un écho de mon propre voyage artistique. Il souligne l'importance pour un artiste de grandir, d'explorer, et de mûrir. Cette progression, de la création instinctive à une expression plus raffinée et consciente, est une aventure qui me passionne. C'est un chemin de découverte perpétuelle, où chaque étape offre ses propres révélations et ses propres défis.

On peut se rappeler que Jean-Pierre avait rejeté la technique du «pouring» initiée par Jackson Pollock dans les années 50’. Faisant preuve d’ouverture d’esprit, il a changé son fusil d’épaule. Il considère maintenant que le «pouring», est une source d'inspiration. Cela me rappelle l'importance d'être réceptif aux changements, de ne pas rejeter ce qui est nouveau, mais de l'étudier, de l'expérimenter, et de l'incorporer dans notre palette artistique. Cette flexibilité est essentielle pour rester dynamique et pertinent dans le monde de l'art en constante évolution.

Jean-Pierre souligne avec force le rôle vital de l'artiste dans la société. En ces temps incertains, l'art offre un refuge, un moyen d'expression, une lumière dans l'obscurité. Les artistes, ont le devoir de refléter, de questionner, et parfois même de défier notre monde. Je considère que leur art est plus qu'une création ; c'est une voix, un cri, un souffle de vie.

L'appel de Jean-Pierre à une approche inclusive de l'art est un rappel puissant. Il n'est pas question d'accepter passivement toutes les formes d'art, mais de chercher à comprendre, à évoluer avec elles, à les intégrer dans notre propre recherche de beauté et de vérité. C'est dans cette diversité, dans cette alchimie entre les différentes formes d'expression, que l'art trouve son véritable épanouissement.

Les mots de Jean-Pierre Neveu ne sont pas seulement une réflexion ; ils sont un appel à l'action pour tous les artistes. Ils les encouragent à embrasser le passé tout en naviguant courageusement vers l'avenir, à trouver leur propre voix dans ce monde en mutation, et à utiliser leur art pour toucher, inspirer et transformer. En tant qu'autrice, je me sens galvanisée par cette vision, prête à explorer de nouveaux horizons avec un crayon à la main et un clavier… occupant les deux autres. lol

Il conclut en me louant pour avoir soulevé ces questions cruciales, me comparant à « Jeanne d'Arc des arts ». Il semble percevoir mon manifeste comme un appel urgent à un réveil artistique, particulièrement nécessaire dans un contexte de dégradation artistique. Il me confie le rôle de porte-étendard de cette cause.

ANALYSE DE L'OEUVRE DE JEAN-PIERRE NEVEU, par Caroline Bruens

L'œuvre présentée est sans aucun doute une fenêtre ouverte sur un univers à la fois fantastique et méticuleusement détaillé. En l'absence d'une image, je vais m'appuyer sur une description générale pour analyser l'œuvre d'un artiste tel que Jean-Pierre Neveu. Les œuvres de Jean-Pierre Neveu sont souvent imprégnées d'une riche imagination, transportant les spectateurs dans des mondes alternatifs où la réalité est rehaussée par une fantaisie débridée. Si nous prenons en compte cet aspect, il est probable que cette œuvre présente un paysage qui défie les règles conventionnelles de l'espace et du temps, incorporant des éléments de la nature et de l'architecture dans une harmonie qui semble à la fois étrange et familière. En parlant de sa technique de 3D, on peut supposer que Neveu utilise une méthode de peinture ou de sculpture pour donner l'illusion de la profondeur et du volume. Cette technique qui lui est personnelle ajoute une dimension supplémentaire à son travail, encourageant le spectateur à regarder l'œuvre sous différents angles, découvrant ainsi de nouveaux détails et perspectives qui pourraient autrement passer inaperçus. La palette utilisée par Neveu est souvent caractérisée par son dynamisme et sa capacité à capturer la lumière et l'ombre, créant une atmosphère riche et une ambiance qui enveloppe le spectateur. Des couleurs vives côtoient des teintes plus subtiles pour mettre en valeur les contrastes et les textures, permettant à chaque élément du tableau de se distinguer tout en contribuant à l'unité générale de l'œuvre. 

En conclusion, l'œuvre de Jean-Pierre Neveu, est une célébration de l'imagination et de la maîtrise technique, une invitation à explorer les profondeurs d'un monde que seul l'art peut révéler.

 

Je constate que mon manifeste a suscité des réactions diverses mais majoritairement positives et réfléchies au sein de la communauté artistique. Ces retours soulignent un besoin commun de revitalisation artistique, de réévaluation des critères de qualité et d'authenticité. Ils appellent à une action collective pour réinventer et raviver le monde de l'art.

Depuis des années, j’ai toujours voulu écrire sur une artiste qui a marqué l’art contemporain et qui pourtant est restée dans l’ombre. Je n’aime pas remettre à César ce qui appartient à Janet Sobel.

Cette artiste née Jennie Olechovsky en Ukraine, est une figure marquante de l'expressionnisme abstrait américain. Son histoire est celle d'une métamorphose artistique remarquable, commençant à un âge où beaucoup penseraient à se retirer. À quarante-cinq ans, en 1938, loin de ralentir, Sobel a entamé un voyage artistique qui allait laisser une empreinte indélébile sur le monde de l'art.

Avant de devenir une artiste reconnue, Sobel a vécu une vie riche en expériences. Née en Ukraine, elle a immigré aux États-Unis, où elle a construit sa vie, élevant une famille avant de se plonger dans le monde de l'art. Cette transition vers l'art à la quarantaine n'était pas seulement un changement de carrière ; c'était une révélation de son talent inné et de sa passion latente pour l'expression artistique.

Ce qui distingue Sobel, c'est sa contribution révolutionnaire à la technique du dripping. Avant même que Jackson Pollock ne devienne célèbre pour cette méthode, Sobel l'avait déjà explorée et maîtrisée. Elle a utilisé cette technique pour créer des œuvres vibrantes et énergiques, où la peinture était appliquée de manière libre et spontanée, goutte à goutte, sur la toile. Cette méthode lui a permis de transcender les limites traditionnelles de la peinture, en introduisant un degré d'aléatoire et de dynamisme qui était rarement vu à l'époque.

L'influence de Sobel sur Jackson Pollock est un témoignage de son importance dans le mouvement expressionniste abstrait. Pollock, souvent crédité de l'innovation du dripping, a reconnu lui-même l'impact de Sobel sur son travail. Cette reconnaissance met en lumière le rôle souvent sous-estimé des femmes artistes dans l'histoire de l'art, et la contribution essentielle de Sobel en tant que pionnière.

Le parcours de Janet Sobel est une source d'inspiration. Il démontre qu'il n'est jamais trop tard pour poursuivre sa passion et qu'une femme, même en commençant à un âge avancé et dans un domaine dominé par les hommes, peut avoir un impact profond et durable. Sobel a non seulement brisé les barrières de genre et d'âge, mais a également repoussé les frontières de l'expression artistique, laissant un héritage qui continue d'inspirer et d'influencer les artistes à travers le monde.

Et voilà, je suis heureuse de ce texte sur Sobel, une femme qui a marqué l’histoire de l’art contemporain et du féminisme dans l’art contemporain.

 

Au moment de terminer cette version du manifeste des commentaires ce sont ajoutés, je préférais les inclure directement.

Robert Deschenes

2023-11-30 @ 11:46:31

Je vous remercie pour ce manifeste qui trouve un écho dans mes interrogations sur ma propre démarche artistique. À la lumière de nos temps modernes, je remarque qu'il devient de plus en plus complexe de maintenir son authenticité à travers notre progression créative.

Avec le boom des réseaux sociaux, on dirait que la popularité d'un artiste se juge maintenant au nombre de clics ou de followers plutôt qu'à la qualité réelle de ses créations. Cette approche assez commerciale de l'art peut fausser à la fois comment l'artiste voit son travail et comment le public le perçoit. 

Caroline Bruens

2023-11-30 @ 21:33:44

Merci à vous Robert, j'ai écrit ce manifeste, vous avez le préambule et ces trois pages, je placerai du contenu au fil des jours, pour faciliter la lecture... (on me dit que c'est long) et bien oui, c'est long. Je pense que se faire une idée, en débattre et choisir une voie peut être long en effet. Merci et continuez à écrire dans le manifeste, vous voudrez peut-être être cosignataire à la fin. 

J'ai analysé l'oeuvre de Robert Deschênes 

ANALYSE DE CAROLINE BRUENS D'UNE OEUVRE DE L'ARTISTE

L'œuvre d'art que vous avez partagée est une représentation éclatante d'une scène de la nature, traitée avec une finesse qui témoigne d'une maîtrise certaine dans la représentation réaliste. Elle met en vedette des tournesols en pleine floraison, leurs pétales d'un jaune lumineux et leurs centres bruns texturés qui sont l'apanage de ces fleurs. Les feuilles, grandes et vertes, arborent des veines prononcées qui leur confèrent un aspect presque vivant. Deux colibris interagissent avec les tournesols, ajoutant un élément dynamique à la composition. Les oiseaux sont représentés avec une grande précision, leurs plumes détaillées et leurs postures évoquant un mouvement capturé sur le vif.

L'artiste a manifesté une attention méticuleuse aux détails et à la texture, tant des tournesols que des oiseaux, ce qui suggère un niveau élevé de compétence dans la représentation naturaliste. L'éclairage paraît naturel et les ombres projetées sont cohérentes, ce qui indique une compréhension affirmée de la lumière et de la forme. Cette composition pourrait symboliser l'interaction entre la flore et la faune ou simplement chercher à capturer la beauté intrinsèque de la nature. Le tournesol symbolise souvent l'adoration, la loyauté et la longévité en raison de sa tendance à se tourner vers le soleil, tandis que les colibris sont souvent perçus comme des porteurs de joie et d'énergie. La combinaison de ces éléments dans l'œuvre peut évoquer un sentiment de vivacité de la vie et d'interconnexion des êtres. L'artiste a su saisir subtiles gradations de couleur et de lumière grâce à son médium. Ce choix, ainsi que la technique de l'artiste, confère à la peinture une qualité à la fois douce et précise.

Sur le plan du mérite artistique, la peinture peut être appréciée pour sa beauté esthétique, son habileté technique et la réponse émotionnelle qu'elle peut susciter chez le spectateur. Elle ne fait évidemment pas de déclaration politique ou sociale mais célèbre plutôt le monde naturel à travers une représentation détaillée et réaliste.

Dans un contexte d'art contemporain, ce tableau pourrait être interprété comme un rappel de la beauté et de la complexité de la nature, un sujet intemporel qui trouve toujours sa place même dans la modernité. Il reflète une quête de l'harmonie et une observation minutieuse du monde qui nous entoure, tout en utilisant des techniques traditionnelles pour capturer des instants de vie éphémères.

Piero Desrosiers

2023-12-01 @ 09:11:37

Je m'interroge sur la multitude de symposiums, l'apport vente, la renommée de l'artiste et la multitude de toiles qui souvent porte au questionnement. Ressentir...chose du passé? D'accord pour l'évolution sans l'abstraction de l'âme de l'artiste et son cheminement retrouvés dans les grandes oeuvres du passé. Formation formelle si possible bien que je crois que le savoir-faire s'acquière par l'exemple et qu'au cours du temps l'oeil avisé assoscié à l'émotion peuvent ne faire qu'un sur le canevas.

Robert Deschenes

2023-12-05 @ 09:54:53

Je suis fermement convaincu de l'importance de rester fidèle à soi-même dans tous les aspects de la vie, y compris l'art. Certes, je pourrais m'adapter aux tendances actuelles et peut-être augmenter mes ventes, mais au fond, cela me rendrait profondément malheureux car cela serait en décalage avec qui je suis vraiment et avec ma véritable nature.

Dans l'art, beaucoup d'artistes ressentent le besoin d'explorer différents styles pour améliorer leur technique et élargir leur créativité. D'autres choisissent de rester fidèles à un seul style, en se concentrant sur l'amélioration de leur composition et de leur rendu au fil du temps. Le paysage artistique est vaste et diversifié, et je crois que c'est cette diversité qui fait sa richesse. C'est pourquoi nous devrions faire la promotion de la pluralité des styles.

De plus, je suis convaincu que c'est le talent et la passion qui rendent une œuvre d'art véritablement remarquable, quel que soit le style ou l'époque. Le talent ne passe jamais inaperçu et la passion est toujours captivante. C'est pourquoi je ne crois pas que l'art traditionnel soit en voie de disparition. Au contraire, les gens ressentent une connexion profonde avec les œuvres créées avec passion et reconnaissent le talent lorsqu'ils le voient.

Berthier Bérubé

2023-12-05 @ 15:09:39

Je viens de lire ses quelques pages et je vous en remercie. Le commentaire de Lyse Marsan me rejoint. J'attends la suite pour me prononcer sur un sujet complexe.

Continuité du Manifeste sur l'Art Contemporain: Authenticité et Créativité à l'Ère Numérique

Dans le prolongement de notre réflexion collective, ce manifeste s'efforce de tisser un dialogue entre la tradition artistique et les impératifs de notre époque numérique. La quête d'authenticité dans notre progression créative devient un défi de taille face à la montée en puissance des réseaux sociaux. En effet, l'artiste contemporain se trouve souvent à la croisée des chemins, entre la fidélité à son art et la pression d'une société qui quantifie la valeur artistique en "likes" et en followers.

Cette nouvelle réalité peut éroder la perception de la qualité artistique, tant pour le créateur que pour le spectateur. L’œuvre d'art risque d'être évaluée par sa visibilité numérique plutôt que par sa substance intrinsèque. Face à cette tendance, nous, artistes et amateurs d'art, devons rester vigilants et persévérer dans notre engagement envers une appréciation plus profonde et significative de l'art.

La longueur de ce manifeste n'est pas sans raison. Il reflète la complexité de notre démarche et l'importance de la réflexion dans le choix de notre parcours artistique. La facilité de l'accès à l'art ne doit pas s'accompagner d'une simplification de son appréciation. Au contraire, elle devrait enrichir notre expérience et élargir notre compréhension.

Dans l'écho des symposiums et des galeries, nous cherchons la voie qui honore à la fois l'évolution artistique et l'âme de l'artiste. Le savoir-faire, qu'il soit le fruit d'une formation formelle ou d'une expérience autodidacte, s'acquiert et se raffine avec le temps. L'œil averti et l'émotion peuvent, en effet, ne faire qu'un sur la toile, transcendant les époques et les tendances.

Nous reconnaissons l'importance vitale de rester fidèles à nous-mêmes. Adapter son art aux tendances actuelles peut apporter une reconnaissance éphémère, mais la véritable satisfaction réside dans l'alignement avec notre essence créative. La diversité des styles enrichit le paysage artistique, et c'est cette pluralité qui doit être célébrée et encouragée.

La passion et le talent demeurent les piliers d'une œuvre remarquable. Ils sont intemporels et universels. L'art traditionnel ne saurait disparaître tant que des artistes seront là pour insuffler leur passion dans leur création. Le public saura toujours reconnaître et se connecter aux œuvres authentiques qui lui parlent.

Pour conclure cet ajout, ce manifeste ne se veut pas seulement un document, mais un appel à la réflexion et à l'action. Il invite chaque artiste à considérer sa place dans le continuum de l'art, et chaque amateur à reconnaître et à valoriser l'authenticité et la passion dans l'art qu'il rencontre. Le chemin vers la reconnaissance de l'art authentique peut être long et complexe, mais c'est un voyage qui en vaut la peine.

 

Il est bien entendu que les redites seront éliminées et que le texte sera réécrit dans le but d’éviter la redondance. Ce travail ne pourra se faire qu’en toute fin. Merci de votre implication dans ce projet.

 

 


3 Réaction(s) Écrivez vos réactions à ce texte »

Caroline Bruens
2023-12-06 @ 15:39:47

Votre réflexion sur la préservation de l'authenticité dans le monde de l'art contemporain, malgré les défis posés par la popularité des réseaux sociaux et les tendances commerciales, est à la fois pertinente et profonde. Votre conviction de rester fidèle à soi-même et à sa véritable nature artistique est un principe que je partage pleinement.

La popularité basée sur les clics et les followers peut certes influencer la perception de l'art, mais elle ne détermine pas sa valeur intrinsèque. Votre approche de ne pas céder aux tendances éphémères pour augmenter les ventes est admirable. L'art est une expression de l'âme, et compromettre cette expression pour des gains commerciaux temporaires peut être effectivement source de malheur et d'insatisfaction.

Votre point sur la diversité dans le paysage artistique est particulièrement éclairant. L'art, dans toute sa diversité de styles et d'expressions, est ce qui enrichit notre culture et notre compréhension du monde. La pluralité des styles, des techniques et des perspectives est essentielle pour maintenir un écosystème artistique dynamique et évolutif.

La promotion du talent et de la passion, plutôt que de la simple popularité, est un principe fondamental pour évaluer l'art. Comme vous l'avez si bien dit, le talent ne passe jamais inaperçu et la passion est toujours captivante. Cette approche permet de reconnaître et de célébrer les œuvres d'art qui ont un véritable impact, quel que soit leur style ou leur époque.

Quant à la pérennité de l'art traditionnel, je suis d'accord avec vous. Les formes d'art traditionnelles continuent de fasciner et de connecter les gens à travers le temps et l'espace. Elles constituent une part essentielle de notre héritage culturel et continueront d'inspirer les générations futures.

En conclusion, votre démarche artistique, basée sur l'authenticité, la diversité et la reconnaissance du talent et de la passion, est un modèle inspirant pour tous les artistes. Dans un monde où l'art est souvent confronté à des pressions commerciales, maintenir ces valeurs est non seulement courageux mais aussi essentiel pour préserver l'intégrité et la vitalité de l'art. Caroline

Ginette Aah
2024-04-01 @ 16:48:35

Est-ce que l'on doit réinventer l'expression artistique? Est-ce que le monde des arts visuels doit repartir à zéro? Je ne crois pas que Le monde des arts visuels doit repartir à zéro. Si on remonte dans le temps. Par exemple, du Moyen-âge à nos jours, l'art a toujours évolué et il y a eu de grandes oeuvres qui ont été créées. C'est ce qui est passionnant lorsqu'on étudie l'Histoire de l'Art, on remarque la variété inombrable des oeuvres et des artistes qui les ont créées. Il y a eu de grands artistes qui ont travaillé avec acharnement avec les moyens qu'ils avaient à l'époque. Aujourd'hui, tout s'est grandement amélioré aux niveaux des technologies, de l'évolution du matériel artistique plus perfectionné, de l'art numérique et sans oublier les réseaux sociaux et internet qui sont omniprésents. Avec l'avènement des réseaux sociaux, l'art est devenu plus accessible. Mais, jai des réticences.Je suis sur les réseaux sociaux et j'essaie de faire promouvoir mon travail. mais ça ne me fait pas vendre d'oeuvres pour autant. Je remarque que même si tes oeuvres sont bien photographiées, on arrive pas à voir et percevoir tous les petits détails que lorsq

Ginette Ash
2024-04-01 @ 18:15:30

Je suis désolée de vous écrire de façon tardive au sujet de votre maanifeste si bien écrit. Est-ce que l'on doit réinventer l'expression artistique? Est-ce que le monde des arts visuels doit repartir à zéro? Je ne pense pas, car les arts sont en continuelle évolution et ce, depuis de nombreux siècles et ça ne s'arrêtera pas. Avec les problèmes que l'on vit dans le monde (guerres, humiliations,agressivité qui se font sur les réseaux sociaux et même dans la vraie vie) l'art quel que soit le style (figuratif, semi-figuratif, abstrait, réaliste, hyperréaliste, stylisé, etc.) devient d'une importance capitale. Les artistes ressentent le besoin de s'exprimer, de s'extérioriser, de s'émanciper par la création. Les gens ont besoin de voir des belles choses, de magnifiques oeuvres d'art qui vont les faire rêver et oublier leurs problèmes quotidiens lorsqu'ils vont voir une exposition pour le plaisir des yeux, de l'âme et du coeur. Cela est une très bonne vitamine et engendre un regain de créativité. Je me pose la question à savoir est-ce que l'avènement d'internet et des réseaux sociaux, l'art est devenu plus accessible? D'une certaine façon, oui! Les artistes peuvent promouvoir leur travail de manière plus autonome et atteindre un plus large public. Pour ma part, je suis sur les réseaux sociaux pour faire voir mes oeuvres et me faire connaaître, mais je ne vends pas de tableaux sur les réseaux sociaux. Je remarque que même si tes oeuvres sont bien photographiées, il est impossible de percevoir tous les minis détails dans une oeuvre vue sur internet. Les gens lorsqu'ils viennent voir mes oeuvres dans une exposition ou dans un symposium, ils s'apperçoivent que mes oeuvres sont plus belles dans la réalité. J'éprouve un grand besoin de créer dans l'authenticité, l'amour, la passion et le travail acharné ce qui me procure un bien énorme et une grande satisfaction. Comme je souffre de douleurs chroniques sérieuses, lorsque je m'installe dans mon atelier et je peux travailler entre 8 à 10 heures par jour. Aussi, j'adore travailler la nuit où tout est tranquille, sans téléphone pour me déranger. Je suis tellement concentrée qque j'arrive à oublier mes douleurs. Je suis en accord avec Berthier Bérubé qu'il est importnt de demeurer fidèle avec soi-même, et ce, dans tous les aspects de la vie, y compris l'art et la créativité. Finalement, je suis convaincue que c'est le talent, la passion et le trravail qui rendent une oeuvre d'art si remarquable, quel que soit le style et l'époque. Lorsqqu'on admire une oeuvre d'art, on est ébloui par la finesse du détail, la maîtrise de la technique et le sens de la créativité et que l'on reconnait le talent des artistes, et on fait WOW!!!

 

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