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Fils RSS    [VERSION PDF]      Par Caroline et Louis Bruens | le 2010-01-08

Les artistes en arts visuels sont-ils des pourvoyeurs ?

Nous voilà en route pour la deuxième décade du troisième millénaire, après J.-C.  Deux pauvres petits millénaires viennent donc de passer et pourtant, les premiers artistes ont laissé leurs traces dans plusieurs déserts il y de cela déjà 60 000 ans et, plus proche de nous, voire 25 000 à 30 000 ans dans certaines grottes célèbres de France, d’Espagne et d’ailleurs.
 
Nous connaissons actuellement de spectaculaires avancées à des niveaux exponentiels : scientifique, médical, physique, mécanique, technologique, astronomique et j’en passe. «The sky is not… the limit anymore». Nous avançons donc, en ce nouveau siècle, à pas de super-géant dans d’innombrables domaines, mais au plan artistique, où allons-nous? Les arts visuels sont demeurés une partie importante de la vie des sociétés modernes et on ne le répétera jamais assez.  Il semble que de nombreuses personnes ne sont vraiment pas conscientes des retombées financières dues aux artistes. Au niveau des économies mondiales, en ne choisissant que les arts visuels, les rendements financiers annuels atteignent des sommes phénoménales, je parle ici de dizaines et de dizaines de milliards de dollars. La plupart des gouvernements sont-ils vraiment éveillés de l’importance économique des artistes de leur pays?
 
Il est plus que temps que les administrateurs des biens publics apportent une attention particulière aux créateurs en leur accordant les privilèges qui devraient leur être naturellement dus;
Par exemple :
  • La détaxation, à la vente, des œuvres d’art originales certifiées et à l’achat du matériel d’artiste;
  • La stimulation et l’amélioration de la politique d’acquisition d’œuvres d’art originales;
  • L’aide particulière aux artistes professionnels reconnus (aux fins de voyages d’études et d’expositions à l’étranger - pour les artistes de TOUS les genres (figuratif et contemporain);
  • La reconnaissance de leur statut d’ambassadeurs par les organismes gouvernementaux lors d’événements nationaux et internationaux dans leur pays ou à l’étranger. Ces artistes sont le plus souvent d’excellents ambassadeurs, mais trop souvent négligés et insuffisamment reconnus par les édiles dont ce devrait pourtant être une des missions.
  • L’étude de la mise en place d’un registre officiel permettant d’accorder un «droit de suite» aux créateurs;
  • La simplification de la gestion administrative des ateliers d’artiste;
  • Et de nombreux sujets à régler en ce qui concerne les artistes et leur marché, il s’agit simplement, pour ce faire, de s’adresser à des experts en la matière.
 
Rares sont les gouvernements qui accordent suffisamment d’importance aux arts visuels alors que dans chaque nation, les artistes font vivre tant de travailleurs et de gens d’affaires. Il vous suffit de lire mon édito blogue (Un artiste en art visuel rapporte quoi à l'économie du pays ?  ̶  13 avril 2007). Vous comprendrez rapidement que mes dires ne sont nullement exagérés lorsque je parle de milliards grâce aux artistes. Pourtant, il est encore des personnes, dans le marché de l’art, dont les intentions ne sont pas toujours scrupuleuses. Voici une courte anecdote, parmi tant d’autres, que je tiens à vous conter.
 
Il y a quelques années de cela, je rencontrais « un galeriste », donc un marchand de tableaux, qui lors de notre conversation sur le sujet des difficultés financières de nombreux peintres, me disait très sérieusement : « Monsieur Bruens, avez-vous déjà réfléchi aux difficultés que les artistes pourraient rencontrer s’il n’y avait pas de galeries d’art? En réponse, je lui ai demandé si les artistes-peintres et les sculpteurs n’existaient plus, dans quel commerce se serait-il lancé? Après une minute de réflexion, c’est très sérieusement qu’il m’a dit : «J’aurais probablement ouvert un dépanneur».
 
À ce moment-là, ce monsieur avait tout au plus un an d’expérience dans le marché de l’art. Il considérait vraiment les artistes uniquement comme des faiseurs d’images à vendre. Six mois après notre conversation, il fermait boutique.
Voilà un exemple, et j’en ai connu d’autres, du manque de respect dû à l’ignorance de ce que représente véritablement un artiste pour notre société.
 
En conclusion, je crois vraiment que les marchands d’art devraient considérer les artistes qu’ils représentent comme des associés, car, et je me répète, sans les artistes il n’y aurait pas de marchands d’art.
Il existe encore trop de boutiques à tableaux ordinaires dont les propriétaires usent d’une supposée importance pour offrir à des artistes, encore jeunes dans le métier, des pourcentages ridicules à la vente de leurs œuvres qu’ils ont pris en consignation pourtant. Heureusement, je connais aussi des galeristes dont le professionnalisme ne peut être remis en cause et dont j’ai pu, au cours des cinquante dernières années, apprécier une grande honnêteté, tant vis-à-vis des collectionneurs que des artistes qu’ils représentent.
 
L’année 2010 s’annonce excellente pour le marché de l’art. Il y a plusieurs années déjà, nous avons, Caroline et moi, lancé cette institution : l’Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec, dont les portes sont ouvertes à tous les artistes en arts visuels du monde dans le but essentiel de sensibiliser, de provoquer et d’attirer enfin l’attention du plus grand nombre sur les artistes-peintres et les sculpteurs.
 
Nous avons le plaisir de constater que les récessions et crises financières et économiques s’amenuisent, mais, malgré ces dernières années difficiles, il s’est vendu quand même, au Canada pour des millions d’œuvres d’art originales, autant dans les galeries d’art que dans les salles de vente aux enchères. C’est donc dire que de tous les investissements, l’œuvre d’art a résisté aux débandades financières et reste, encore et toujours le meilleur des placements à moyen et long terme.

 


6 Réaction(s) Écrivez vos réactions à ce texte »

Caroline Cloutier
2010-01-10 @ 19:19:26

Félicitations pour cet article très intéressant et très réconfortant. Les périodes de découragement sont nombreuses dans la vie d'un artiste; il est donc apprécié de se faire dire qu'on est utiles !

Caroline Cloutier, artiste peintre

Marc FARAYET, simple amateur ...
2010-01-12 @ 14:57:50

Félicitations pour votre merveilleux travail et à l'ensemble des artistes présents dans votre académie, vecteur de rêves et d'Amour dans ce monde devenu déjanté !

Diane Goyette
2010-02-18 @ 14:49:12

Je suis très d'accord avec les privilèges dont vous avez faits la liste; on pourrait en ajouter, mais à quoi bon n'est-ce pas puisque le minimum n'est pas encore atteint! J'ai mené, je peux dire, plusieurs carrières dans ma vie, autant dans le secteur privé que dans la fonction publique et j'y ai bien gagné ma vie. Maintenant, je suis artiste peintre(fière de l'être) mais ,si je n'avais pas d'autres pécules, je serais sur le b.s.pour pouvoir PEINDRE! Il y a quelques jours, on m'a annoncé que j'aurai la chance d'exposer en décembre prochain, au Carrousel du Louvre. Fière, je le suis énormément, c'est une belle reconnaissance, mais je vais encore faire de l'éducation populaire à mes frais; où sont les subventions? En tant qu'artiste, on travaille tellement avec nos tripes, on donne tellement de nous-mêmes que ça nous nuit. Pourquoi un musicien dans un café est-il payé et l'artiste qui y met des oeuvres en consignation pour le plaisir des yeux des clients n'a RIEN.Ce n'est pas seulement une question d'argent, c'est une question de respect. Merci de m'avoir permis de m'exprimer.

thérèse CASSIN
2010-02-21 @ 07:27:17

Bravo pour cet article réconfortant; dur-dur d' être artiste tout en travaillant par ailleurs; dans les moments de vide, oui, je me demande à quoi sert tout ce que je produis; je ne pourrais même pas en vivre faute d' en vendre, et de pouvoir faire des expos. Mais je ne perds pas de vue mon but, qui est surtout la volonté de m' exprimer. Merci; artistiquement : TRC

Mountassir CHEMAO
2010-02-27 @ 20:22:00

Et si tous les artistes du monde pouvaient se donner la main on arriverait probablement a se faire entendre .Pourquoi ne pas proposer aux Nations Unies une journée spéciale ARTS VISUELS : une charte universelle des droits des Artistes ?

VéroniKaH
2010-04-23 @ 16:15:50

Je suis artiste peintre depuis toujours ( dans mon coeur ) mais depuis 2000 j'ai décidé d'en faire une carrière. L'arrivé de mes jumeaux en 2003 m'a obligé à prendre un temps d'arrêt mais depuis 2008, je suis reparti de plus belle. Plus de 570 toiles produite depuis 2008, je dois travailler de jours et de soir afin de financer ma production. J'ai également la chance d'avoir un conjoint qui s'occupe financièrement de subvenire à notre famille de 5 afin de me laisser tout le loisir de mettre mes sous dans ma collection. Je souhaiterai un jour lui offrir une retraite avancé donc je peint 7 jours sur 7 et je me donne à 200%. Je suis fière d'avoir vendu plus de 350 toiles mais il me reste encore beaucoup de choses à faire pour devenir une artiste professionnelle internationale. L'AIBAQ va sûrement me permette de réaliser mon rêve. C'est vers eux que je me tourne maintenant ... l'aide du gouvernement ou de quiconque est inexitante !!! Je remercie sincèrement Caroline pour notre conversation d'hier. Au plaisir

 

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