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CETTE GALERIE D'ART... BONNE OU MAUVAISE ?
A
partir des années ’70, un vent de folie semble avoir soufflé bon nombre de
« spécialistes en art ».Brusquement, de braves gens se sont découvert
une âme de défenseur des arts en devenant marchands de tableaux. On ne disait
pas encore galeriste à cette époque. Que des artistes peintres décident
d’ouvrir leur propre galerie, rien de plus normal, mais que des gens (bien
intentionnés ?) se lancent dans le commerce du tableau, avec comme seule
expérience, avoir lu un ou deux livres d’art ou possédant déjà une grande
collection d’au moins trois tableaux, transforment leur salon ou leur sous-sol
en supposée galerie d’art, c’est poussé le bouchon un peu loin. Pourtant,
nombreux parmi eux ont lancé leur commerce avec pignon sur rue par la suite. Et d’année en
année, le nombre de ces nouveaux « protecteurs des arts » a augmenté
au point qu’en l’an 2005, au Québec seulement, plus de cinq cents commerces
portent présomptueusement l’étiquette de «Galerie d’art » sous des
nominations diverses.
Le titre
de « marchand de tableaux » étant passé de mode, leurs propriétaires
sont devenus des « Galeristes ». Une des particularités est frappante
dans de nombreuses galeries: la connaissance sur le sujet des arts visuels de
nombreux directeurs est inversement proportionnelle à leur immense prétention.
Naturellement, on est en droit de se demander comment donc font ces braves gens
pour atteindre un chiffre d’affaires valable pour garder leur galerie ouverte
mois après mois ? C’est très simple.
On ne peut
naturellement pas généraliser, je connais des galeristes très conscients de
leurs responsabilités envers les artistes et des collectionneurs, mais j’en
connais d’autres qui promettent monts et merveilles à bon nombre de peintres; ces
derniers n’hésiteront pas à laisser plusieurs de leurs œuvres en consignation
et ce sont généralement des tableaux de formats normalisés, ce qui permet au
marchand d’utiliser les mêmes encadrements à plusieurs reprises, ce qui est
d’usage. Les murs étant recouverts à souhait de peintures de tous les formats,
il y en a pour tous les goûts. Supposons que le marchand de tableaux possède
trente tableaux en consignation, donc non payés aux artistes; s’il réussit, (et
il réussit souvent) à vendre une moyenne d’un tableau par artiste par mois, il
aura vendu au moins trente tableaux. Ce qui lui suffit – dépendant
naturellement des prix de vente – à garder son commerce ouvert. Mais
chaque artiste n’aura vendu qu’un seul tableau, à moins qu’il soit représenté
dans de nombreuses galeries… s’il veut survivre.
Naturellement,
si la galerie est située dans un quartier huppé ou sur une artère où les
galeries de qualité se côtoient, ses tableaux se devront d’être des œuvres de
valeur aux prix élevés, mais le principe est le même. Heureusement, je connais
personnellement de nombreux galeristes dont le souci est de protéger et de
garder leurs artistes et cela prévaut sur tout autre intérêt. Ces galeristes
sont des professionnels dont la réputation est rarement sujette à critique.
À
plusieurs reprises, des collectionneurs m’ont suggéré d’établir une table de
critères qui pourrait s’appliquer aux galeries d’art à la manière du guide
Michelin. Étant indépendant, ni commerçant, ni agent ni courtier, j’ai pris la
décision de créer cette table d’évaluation et de l’appliquer dans un bref
délai. Les marchands d’art ne devront donc pas s’étonner de voir bientôt leur
galerie cotée par des étoiles, d’une à quatre, quatre signifiant que cette
galerie remplit tous les critères. Cette évaluation sera portée dans le portail
de l’Académie.
Des
amateurs d’art et des collectionneurs visiteront incognito des galeries dans
les différentes régions du Québec afin de les évaluer d’après nos critères.
Les
résultats seront naturellement très utiles aux amateurs d’art et aux artistes.
2 Réaction(s)
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Danyele Bélanger
2007-10-02 @ 12:38:24
Bravo, je me suis fait prendre plus d'une fois dans des galeries douteuses, et qui ne respecte pas les contrats et qui font des lithos sans permission , et qui te promettent des expositions internationaux , et qui se font prendre a l'aeroport sous faux nom...!!!! ca donne le goût de rester chez nous, a essayer de vendre nous même ,et de ne plus payer ces faucaires qui ne veullent que notre argent et ne s'occupe pas de vendre notre art ...c'est dur d'être artiste
alexandre charles
2009-10-07 @ 21:32:11
Je viens d'ouvrir une galerie d'art à ste dorothée Laval depuis le 1er octobre 2009.Étant artiste avec ma conjointe elle prof et moi retraité peintre sculpteur,je me suis vu fermé les portes quand nous avons voulu rentrer en Galerie,Essayant de nous faire connaitre depuis 5ans,nous paignons depuis environ 2o ans,après plusieurs symposiums,nous avons décidé d'ouvrir une galerie pour les semi -professionnels et nous avons incorporé dedans les sculpteurs pierres argiles bois pour les semi professionnels.Et nous ne sommes pas des rats des commissions extravagantes(15%) Ma conjointe donne des cours de peinture acrylique sur toile ou bois (sujets libres).Nous espérons beaucoup!
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