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Fils RSS    [VERSION PDF]      Par Diane Forest | le 2007-06-05

L'AQUARELLE : LA PEINTURE DE LA LUMIÈRE ! Chronique # 1

«C’est en 1989, à la demande de Jean-Paul Ladouceur, alors président-fondateur de la Société Canadienne d’Aquarelle, que naquit sous la plume de Louis Bruens le livre d'art «92 Transparences», ouvrage spécialisé sur le sujet des œuvres sur papier et présentant la grande majorité des membres de la SCA de l'époque. Pour préparer un projet de cette envergure, il y eut de nombreuses rencontres.

La tâche d’un vulgarisateur est bien sûr de… vulgariser, donc de faire connaître une chose de façon simple, mais précise, au plus grand nombre de gens intéressés à la question. Depuis de longues années, Diane Forest a poussé sa recherche et particulièrement sur le sujet de la lumière. Ses observations et ses expériences portent sur la compréhension du médium qu’est l’aquarelle, ce médium ancestral. L’artiste présente un nouveau point de vue sur l'aquarelle.

 

L’Académie a donc proposé à Diane Forest, de «vulgariser» une série de chroniques spécialisées sur la peinture, sur le présent site, et ce, au profit de tous. L'internet nous permet de vous présenter le contenu intégral de ce travail et de son évolution constante. Merci à Diane Forest pour cet apport à la communauté artistique.

  Bonne lecture,

Caroline et Louis Bruens


1ère année - Chronique Diane Forest - No 1 - Juin 2007
L'AQUARELLE LA PEINTURE DE LA LUMIÈRE

Diane Forest, AIBAQ, SCA, IAF, auteure.

                                                                                        « Meliora cogito » (J’aspire à l’excellence.)

À l’origine, l’idée d’écrire mes études, recherches et observations m’est venue pour aider mes étudiants.

Cette aventure a débuté dans mon enfance, le jour où j’ai observé un arc-en-ciel de si proche que j’ai vu le temps changer de couleur. Ce fut le coup de foudre qui perpétua plein de belles entreprises comme la rédaction de cette aventure sur la couleur, aventure transformée en grande passion pour ce médium pourtant encore méconnu : l’aquarelle.

Aujourd’hui, je désire faire profiter au plus grand nombre, partager mon idéalisme et mon expérience acquis en enseignant la manière d’utiliser la vraie matière d’origine que sont les pigments à l’état pur. Cette matière à l’état pur, non mélangée avec des produits unifiants, qui lui donne un aspect de qualité égale et opaque comparable à de la gouache. Alors, quoi de mieux pour comprendre certains phénomènes que d’employer l’aquarelle ?

Je vous suggère, ainsi qu’à tous les artistes en arts visuels, lors de ces lectures, de ne voir en l’aquarelle qu’une base pigmentaire colorante pure comme étant la base de tout médium et non juste comme un médium et de ne pas oublier que la base pigmentaire est la même d’un médium à un autre, ce n’est que le liant qui change.

C’est en 2004 que j’ai présenté mon projet de chroniques pour le magazine «l’Aquarelliste de la Société canadienne de l’aquarelle» Claude Noël y assurait la présidence à cette époque. Le projet fut très bien accueilli, on m’accorda deux ans de collaboration, d’aventure et d’écriture extraordinaires. Ce projet débuta au mois d’août 2004  (Volume 19 – Numéro 5) et se poursuivi jusqu’au mois d’octobre 2006 ( Volume 22 – Numéro 1). (note [1]). Je profite de cette nouvelle occasion qui m’est offerte pour remercier très sincèrement ceux qui m'on fait confiance antérieurement ainsi que ceux qui m’offrent la chance que continuer cette belle aventure.

Certains numéros sont encore disponibles


Aquarelle

Peinture à la détrempe dans laquelle les pigments (note [2]) sont insolubles dans le liant et solubles à l’eau. Additionnée de gomme arabique ou d’une substance chimique en tenant lieu, sont appliqués sur un support de papier ou de carton. (Référence Larousse l’atelier du peintre.) (Stricto sensu, un pigment d’aquarelle doit être insoluble dans le liant de la peinture. S’il n’en est pas ainsi le produit obtenu sera un colorant (note [3]). (Référence : Des liants et des couleurs).

Que dois-je savoir avant de choisir et d’acheter mes couleurs ? 

Il est important de toujours acheter des pigments de qualité professionnelle. Nous retrouvons dans les commerces de détail les pigments d’aquarelle vendus sous diverses formes de produits : en poudre (avec lequel nous devons mélanger le liant de broyage déjà prêt à être utilisé qui est vendu séparément en bouteille). Nous retrouvons aussi les crayons et craies «aquarellables», l’aquarelle en feuilles, les pastilles, les godets, l’aquarelle liquide, et les tubes.

 

 

  • Les pigments (note [2]) en poudre ont l’avantage d’être à l’état le plus pur, mais doivent  être manipulés avec un très grand soin, vu les risques pour la santé que peuvent apporter certains pigments. Dans les chroniques à venir nous en reparlerons. «Mais j’aime quand même bien posséder certains pigments quand je désire faire quelques effets spéciaux ou bien pour améliorer certaines couleurs». 

 

  • Les crayons et craies «aquarellables» sont à la base utilisés pour les croquis. Ils peuvent également servir à produire des effets variés ou à ajouter des rehauts dans un tableau, mais moins conseillés pour faire des tableaux, ils sont souvent de qualité plus opaque. 

 

  • Les godets se présentent en différents formats, les pastilles et l’aquarelle en feuilles sont tous pratiques pour les voyages, le pigment étant sec, la trousse plus petite. Ils conviennent très bien pour les croquis ou petites représentations. Par contre, il faut faire attention aux pastilles et l’aquarelle en feuilles, car elles sont souvent de qualité moindre.

 

  • L’aquarelle liquide se présente sous deux formes la première étant un colorant (note [3]) et la deuxième des pigments dans une solution liquide prêts à être mélangés à n’importe quels liants (bases) aqueux tels l’acrylique, la gomme arabique, le tempéra etc. Le deuxième est un produit de meilleure qualité, il donne beaucoup de liberté créatrice. «À l’achat des pigments liquides vous remarquerez, au premier coup d’œil, les couleurs semblent beaucoup moins transparentes que celle du colorant».

 

  • Les tubes, la «Cadillac» des pigments, prêts à être utilisés, se vendent en différents formats de 5 ml à 37 ml selon les marques, il est préférable de toujours les utiliser fraîchement sortis du tube. Ils sont habituellement vendus en deux qualités.

 
« Mais pour l’élaboration d’un tableau entier, ce sont les pigments en tubes que je préfère. »

Pour l’aquarelle en tube. On retrouve deux qualités de pigments chez la plupart des fabricants : « artiste » et « étudiant ». Si la gamme de produits classés « artiste » est généralement supérieure, il arrive qu’on retrouve parfois certains tubes classés « étudiant » d’excellente qualité. D’où la nécessité de savoir lire une étiquette.

Comment lire une étiquette ?

On retrouve sur une étiquette diverses informations, entre autres le nom du fabricant, le nom commercial de la couleur, le numéro de la couleur, le format, la qualité, le nom générique de la couleur selon l’index (C.I.). Pour toutes les autres informations contenues sur le tube, tels que l’ASTM, les codes de prix, les séries, les symboles, etc. ils seront décrits au fur et à mesure du déroulement des chroniques.

 

1. NOM DE COMPAGNIE ;

 

C’est le nom du fabricant. (Exemple : Holbein, ou (Winsor & Newton, Fragonard, Sennelier ect.).

 

2. QUALITÉ DU PIGMENT

 

Généralement inscrit en anglais près du nom de la compagnie.

Exemple : artist's water color. On dit que l'appelation «Water colour» est le mot d'origine utilisé en Angleterre et «Water color» est la version plus américanisé du même mot.

 

«Artist's quality», «Extra fine», «Fine» ou «First quality», ces termes ne sont pas nécessairement gages de qualité. Ils représentent bien souvent la grosseur des pigments et/ou la qualité du mélange contenu dans le tube. On peut retrouver dans la «qualité étudiant» l’appellation «Fine water color», mais habituellement les compagnies sérieuses auront des noms différents pour les deux qualités différentes de pigments qu’elles distribuent, (Exemple : Winsor & Newton, «qualité artiste» et Coatman «qualité étudiant».

 

 3. LE NUMÉRO DE COULEUR

 

C’est un numéro qui peut servir à reconnaître notre couleur et c’est le numéro qu’utilise le détaillant pour commander le produit. (Exemple W 294.)

Certaines compagnies ont deux numéros de couleurs différents pour le même nom commercial c'est pour différencier le format.

 (Exemple  W 294 pour indiquer le format 15 ml et le numéro W 194 pour le format 5 ml).

 
 

4. NOM COMMERCIAL

 

C'est le nom de la couleur que détermine la compagnie. (Exemple : Outremer Foncé.)

Deux tubes de pigments identiques peuvent porter deux noms différents selon les compagnies (Exemple : Outremer français, Ultramarine, bleu ultramarine ect.)

Pour ce qui est de l'appellation «clair» ou «foncé», c'est lors du processus de la fabrication et de la provenance du pigment ect. que sera déterminée l'intensité de la couleur.


On ne peut cependant pas se fier au seul nom commercial de la couleur pour choisir le produit désiré. Un nom identique chez deux fabricants peut correspondre à des couleurs différentes, les éléments entrant dans la fabrication des pigments étant différents. (Voir Tableau 1)

 

5. LE FORMAT

Quantité de pigment que contient le tube. (Exemple 5ml, 15ml, 37ml ect.)

 « Conseil : si le bouchon de votre tube d'aquarelle est collé et difficile à ouvrir, vous n'avez qu'à le passer sous le robinet.»

 
(Tableau 1 : Comparaison des noms de la couleur selon les fabricants)

 

Nom commercial de la couleur.

Nom des fabricants et leurs recettes.

 

Holbein

Winsor & Newton

Da Vinci

Alizarin Permanent     

Non disponible

PR83:1 ou PR206

PV19

Auréoline

PY42 et PY3

PY40

PY40 et PY3

Gamboge

PY153 et PY154

NY24 ou PY153

PY42 et PY3

Jaune Indien

PY83 et PY95

PY153 et PO2

PO62 et PY97

Vert Hooker’s

PY83 et PG36

PO49 et PG36

PG7 et PY42

Vert de Vessie

PG36, PG8 et PY17

PO49 et PG36

PG7 et PY42

 


Suivra dans la prochaine chronique...

 
Apprendre à lire une étiquette sera pour vous peut-être une nouvelle habitude à insérer dans votre quotidien d’artiste. La tâche ne semble certainement pas facile au premier regard, mais elle n’est pas si difficile que ça non plus, un peu de pratique et un peu de mémorisation et avec le temps on s’aperçoit bien vite qu’on n’est plus capable de faire autrement pour retrouver nos pigments préférés. Dans la prochaine chronique, j’aborderai, en détail, l’explication du nom générique de la couleur que l’on retrouve généralement sous l’abréviation de C.I. qui est le détail de l’étiquette le plus important sur le tube. J’aborderai aussi : Comment explique-t-on la différence de prix ? Que veut dire le mot HUE sur certains tubes ? Et autres sujets. À la fin de cette série de chroniques, vous serez alors plus en mesure de mieux déterminer la durée et la qualité de vie de vos œuvres; vous aurez acquis, je l’espère, une plus grande facilité de création et assurance dans votre travail. Bonne suite.

 [1] Magazine l’Aquarelliste :(SCA)  Société canadienne de l’aquarelle ; 6185, boul. Taschereau, bureau 259, Brossard, Qc. J4Z 1A6 : Courriel :  info@aquarelle.ca Site internet www.aquarelle.ca – téléphone ; (450) 678-2234 fax; (450) 678-4375.

[2] Pigment : n.m. provenant du latin (pigmentum) qui signifie matière colorante. Substance chimique, minérale ou organique insoluble dans l’eau et dans la plupart des milieux de suspension usuels, doté d’un pouvoir colorant et opacifiant, mais aux comportements physiques et chimiques divers.

[3] Colorant : solution chimique colorée, naturelle, artificielle ou synthétique soluble ou non qui se trouve dispersée à l’état de molécules individuelles dans un milieu de suspension associés et ayant le pouvoir de communiquer sa couleur à ces derniers.
 

Caroline Bruens, Collaboratrice

 



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