Présentation PRIVILÈGE : France Clavet Maître en Beaux-arts AIBAQ

Biographie : «France Clavet est d'origine acadienne et elle est née à Edmundston Nouveau-Brunswick en 1936. Dès l'âge de 6 ans, elle commence à étudier l'art et obtient à 9 ans son premier diplôme en dessin. En 1962, elle part vivre en Belgique où elle y étudiera l'art de l'École Hollandaise. Elle visitera alors les grands musées des pays suivants: Hollande, Luxembourg, France, Angleterre, Allemagne, Belgique, Suisse, Autriche, Italie, et Afrique du Nord. C'est à cette époque qu'elle explore les thèmes touchant le mythe, le symbole, le rêve, le surréel et la poésie. Ces tableaux serviront en 2006 à illustrer le coffret d'art qu'elle écrira sur le mythe et le symbole.
De retour à Montréal,Clavet entre en 1968 à l'école des beaux arts de l'Université du Québec. Après sa découverte de l'Alaska dans les années 90, elle réalisera la série "SOS Grand Nord" sur la faune et les grands espaces menacés du Grand Nord.
L'artiste s'établit à Knowlton en estrie en 2002 et y construit son atelier-galerie ouvert au public les dimanches p.m. Elle se consacre en grande partie à l'art du portrait commissionné depuis son 1er Grand Prix en portrait en 2004.Elle travaille l'huile, le pastel, le fusain et la sanguine

Démarche artistique : «J'ai le sentiment que la peinture est un monde qui m'habite depuis toujours. Je peux revoir clairement ma première boîte de crayons à colorier en cire; jamais mes trois ans d' existence n'avaient rien vu d'aussi merveilleux. C'est ce jour là que pour moi la grande aventure à commencé.
Inscrite très jeune à un cours académique en dessin, j'ai obtenu mon premier diplôme à l'âge de 9 ans. Je suis donc, figurative depuis aussi loin que je me souvienne mais j'ai aussi dans ma façon d'être le pouvoir de transformer, de recréer la réalité et ce à partir de mes idées.
Parallèlement à mes années d'études, j'ai poursuivi mon initiation à l'art par le biais des reproductions de grands Maîtres; ces derniers m'ont donc grandement influencée sur le plan technique mais ce fut alternativement à travers des périodes d'euphorie ou de découragements profonds que je suis finalement arrivée à l'aboutissement de mon écriture picturale actuelle.
Je trouve important qu'il y ait une certaine technique dans la peinture; Étant musicienne, je sais qu'il est impossible de bien rendre une oeuvre sans posséder une bonne technique. Si je semble la valoriser autant, c'est que je crois qu'en peinture, elle doit être en symbiose avec le concept si l'on veut transmettre la sensibilité d'une oeuvre.
Mes toiles sont toujours dessinées avant d'être peintes; la peinture est toujours complémentaire au dessin. Quant à la couleur, elle est le moteur principal de ma peinture; l'excitation vient de là.
Les voyages m'ont permis de conserver ma faculté d'émerveillement. Voir d'autres cultures, d'autres paysages et prendre du recul par rapport à soi aide à grandir et réveille un état de conscience. Ce qui m'a impressionné fini un beau jour par être restitué inconsciemment dans l'une ou l'autre de mes oeuvres. J'ai eu cette chance de pouvoir voyager et de visiter plusieurs des plus beaux musées du monde; c'est dans cette culture qu'est né mon goût pour le mythe et le symbole. J'aime confronter le langage mythologique et le rendre visuel. C'est en voyant des Rembrandt que m'est venu le goût d'étudier la technique du ciaro obscuro tout comme les grands maîtres italiens m'ont inspiré l'art du sfumato .
Beaucoup de gens ne comprennent pas à quel point une oeuvre est faite de solitude. C'est en vivant à la campagne loin des bruits de la ville que je trouve ce silence dont j'ai besoin pour créer. Je suis très sensible à l'univers sidéral où se côtoie l'infiniment petit et l'infiniment grand et où le mot silence prend toute sa signification. Ce sont mes voyages dans le Grand Nord qui m'ont permis de réaliser la série « SOS Grand Nord » dont certaines toiles sont de formats tels qu'ils ont demandé des mois de réalisation. Comme j'ai toujours eu besoin d'espace, J'aime faire de grands tableaux; le plan de ma toile disparaît alors au profit d'une 3e dimension qui s'installe et j'ai alors l'impression de pouvoir pénétrer à l'intérieur de l'espace que je travaille et de m'y confondre. J'aime bien également une certaine préciosité permettant à ceux qui s'y aventure de découvrir autre chose en allant observer de plus près : voir le détail d'un voile, d'un insecte ou de l'iris .
Pour moi, une oeuvre d'art se doit d'émouvoir les gens. Sa vraie vie ne débute qu'au sortir de l'atelier au moment ou quelqu'un d'autre pose un regard sur elle. Même si je n'avais réussi à rendre qu'une seule personne heureuse de ce que je fais, j'aurais réussi ma vie.»

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