Roland Palmaerts traduit les dualités de la vie et de la mort, du bien et du mal en superbes lavis ou riches textures; en tons vifs, clairs ou contrastés. Dans une abondance de sujets ou à l’inverse dans un dépouillement « Zen ». Dans une gestuelle explosive et puissante contrebalancée d’un brossé doux et langoureux.
Contrairement à la plupart des artistes, il ne prépare pas ses tableaux avant l’action. Il explore des flux d’énergie librement déposés sur le support et engage un dialogue dans lequel ses émotions, ses idées et ses techniques lui permettent de « servir l’œuvre en devenir, plutôt que l’asservir » en inscrivant, par le dessin, ses contours et limites dès la naissance de celle-ci.
La symbolique transposée dans son œuvre musicale permet à l’artiste de poursuivre et de confirmer sa philosophie, à savoir « tout est vibration et en mouvement, donc musique. L’esprit est uni à la matière comme l’âme au corps, le musicien à son instrument. Sans cette communion, la matière n’est que nature morte… Pendant cette brève fusion d’un temps naissent toutes les nuances des symphonies : mélodies, complaintes, requiem… Chacun d’entre-nous possède sa couleur, son identité et crée ses difficultés et bonheurs, choisit ses notes, remplit sa partition pour ensuite l’interpréter dans l’œuvre de sa vie. En tant qu’artiste, je tente d’abord de rendre perceptible l’invisible. Je souhaite qu’on voie la musique et qu’on entende les tableaux. »
Marc de Roussan
|