Luce Dallaire, collaboration spéciale
Le Soleil
(Saint-Joseph) Artiste peintre et multidisciplinaire d'envergure, Lyse Marsan flirte avec l'écriture et publie, à compte d'auteure, son premier roman, Les derniers dinosaures.
Originaire de Québec, mais résidant actuellement à Saint-Séverin en Beauce, Mme Marsan lancera son livre écrit à la manière d'une nouvelle, dimanche, au Musée Marius-Barbeau. Après avoir mérité, grâce à ses oeuvres, de nombreuses distinctions, dont la Médaille de vermeil du Mérite culturel français en 2008 et la Médaille d'or du mérite et du dévouement français au Carroussel du Louvre à Paris en 1999, l'artiste qui expose au Québec, en France, en Espagne et en Pologne se livre à une autre expérience... tirée à 500 exemplaires.
«D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours dessiné et peint, dit-elle. Le vendredi, à l'école, j'étais la plus heureuse. C'était jour de dessin et de composition. Je n'ai jamais eu une minute pour m'ennuyer. Mon imaginaire m'a toujours tenu compagnie. Ma vie, c'est l'art. Mes loisirs aussi.»
Se consacrer à son art
En 1991, Lyse Marsan décide de se consacrer entièrement à son art. «Puis, j'ai commencé, il y a une dizaine d'années, à me plaire à écrire une note, une phrase sur mes tableaux. L'art, pour moi, touche le domaine philosophique», explique-t-elle.
«Tant et si bien qu'en 1993, je me suis aussi mise à écrire. J'avais le goût de dire des choses. Un roman, c'est comme un tableau. On le compose. Aujourd'hui, je réalise un rêve, mon rêve, avec Les derniers dinosaures.
«Le titre est intrigant, mais il s'agit d'une histoire d'amour, mettant en lumière deux couples, un coup de foudre, campé pendant la période du Carnaval de Québec. Le tout fait 200 pages, c'est comme un bonbon sur le bord de la piscine», dit l'auteure.
Consciente des différences entre les générations, Mme Marsan se réfère aux réflexions existentielles des années 60 et 70. «C'était l'époque de toutes les libertés, mais la culpabilité de briser certaines valeurs établies laissait bien des gens sur leur appétit. Je vous amène sur les chemins des désirs?: celui insoupçonné qui transforme une vie, le désir de son corps, du paraître et de son combat. Le désir qui s'accroît et qui fait tomber les barrières. La question est de savoir s'il y a lieu d'assumer ou non ses désirs. Voici l'essence de ce roman», conclut-elle en taisant la fin de l'énigme.