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Fils RSS    [VERSION PDF]      Par Caroline et Louis Bruens | le 2008-11-11

Les crises financières et les arts

 

Nous vivons une crise financière des plus importantes et qui très rapidement se dirige vers une crise économique mondiale. Une fois de plus, les petits investisseurs boursiers ont vu leurs titres perdre chaque jour un peu plus de leur valeur initiale. Donc, ils paniquent et vendent rapidement avant la catastrophe… pensent-ils. Et, Bon Dieu! Qu’ils sont nombreux à agir de cette façon! Quelle erreur. Ils voient immédiatement la retraite et la vieillesse dorée irrémédiablement fichue. Tout se passe comme si demain, les transports ferroviaires, aériens, routiers et navigables n’existeront plus, comme si demain, l’électricité, le téléphone et l’Internet n’existeront plus, comme si demain l’agroalimentaire n’existera plus, comme si demain les autos, motocyclettes, vélos et skis ne se fabriqueront plus, comme si demain plus aucune bâtisse ne sera construite, comme si demain nous seront tous  habillés en peaux de bêtes ou nus comme des vers… comme si demain, comme si demain, comme si demain nous allions retourner au temps des hommes des cavernes.
 
Le meilleur moyen de perdre tous vos titres boursiers, c’est de les vendre au moment d’une crise ou d’une crisette, ce qui permet à certains requins boursicoteurs, le plus souvent spéculateurs spécialisés, de les acheter au plus bas prix pour les revendre dès la remontée des valeurs de vos titres… et de recommencer ce petit jeu indéfiniment. Ils gagnent à tous les coups.
 
Il nous faut remonter au XIIe siècle pour retrouver les prémices du concept boursier. C’est en 1541 que la première bourse de France naît à  Lyon, suivront ensuite les bourses de Toulouse, de Rouen, de Bordeaux, de Marseille, de Lille, et la bourse de Paris qui voit sa naissance en 1724. La bourse de New York, nommée New-York Stock Exchange, est née en 1792. On la nomme aussi Wall Street. La première bourse au Canada voit le jour en 1832 à Montréal.
Et c’est ainsi dans tous les pays du monde moderne; depuis des siècles, l’apparition des systèmes boursiers fait partie de l’histoire – le lecteur pourra trouver les définitions et les impacts sur les économies en naviguant sur l’internet –,
Mais, il y a un mai. Il est une caractéristique propre à toutes les bourses et cela aussi DEPUIS TOUJOURS, c’est son mouvement perpétuel en dents de scie – en bon français, on dit « up and down ». Ce sont naturellement les petits investisseurs qui souffrent le plus des « Down ». Au cours de notre histoire, nous en avons connu beaucoup de crises financières ou économiques…et le futur en connaîtra encore, et encore, à moins qu’un génie de la finance ne découvre un système capitaliste à l’épreuve des « krachs » et des faillites vraies ou frauduleuses.
 
Quel est le meilleur investissement ? L'ART... en voici des preuves !
 
Dans le « Journal de Montréal » du 1er et du 4 juin, je lis quelques articles très intéressants sous la plume de Martin Bisaillon. Il y parle particulièrement de salles des ventes aux enchères et de ventes de tableaux de peintres aujourd'hui disparus. Mais les preuves sont évidentes et les récentes publications reprennent ce que je disais déjà, en 1960 et que j’écrivais en 1978, mes dires et mes écrits sont confirmés en 2007 et s'avèrent parfaitement fondés.
Au cours des années soixante déjà, j’étais marchand de tableaux itinérant et je sillonnais toute la province de Québec et une bonne partie de l’Ontario en transportant une trentaine de tableaux. Je trouve dans les articles de Martin Bisaillon les noms de tous les peintres dont je vendais des œuvres à cette époque. Ma clientèle était composée majoritairement de professionnels, de politiciens et d’hommes d’affaires. Naturellement, la plupart des artistes cités étaient encore en vie et j’en connaissais plusieurs. C’est avec une charmante et regrettée dame que je travaillais, il s’agissait de madame Lange, propriétaire de la galerie « l’Art français » située rue Laurier, à Montréal. Sa galerie était bien connue pour la qualité des œuvres qu’elle proposait à sa clientèle. À chacun de mes voyages, elle me laissait choisir les tableaux que je voulais emporter. À mon retour, nous partagions les profits réalisés. Le choix était grand, on y trouvait les peintres du Groupe des sept :Tom Thomson, Lawren Harris, A.Y. Jackson, J.E.H. Mac Donald, Frederick H. Varley, Arthur Lismer, Frank Johnson et Franklin Carmichael (eh oui, ils étaient huit à un certain moment), Suzor Côté, Osias Leduc, Henry Masson, Cosgrove, Iacurto, Marc Aurèle Fortin, Riopelle et bien d’autres. Les prix des œuvres de ces artistes variaient de deux cents (200 $) à mille cinq cents (1500 $) dollars.
Dans le corps de son article, Monsieur Bisaillon nous donne quelques aperçus de ventes aux enchères très édifiantes à Toronto, chez Ritchie’s/Sotheby’s.
Au Canada, en ce qui concerne les tableaux – et d’autres objets - il est encore d’usage de signifier les formats en pouces; raison pour laquelle je n’ai pas fait la conversion.
Un Tom Thomson vendu à neuf cent trente-quatre mille dollars. L’esquisse à l’huile avait été évaluée entre cent cinquante mille dollars et deux cent cinquante mille dollars. En 1964, je vendais du Tom Thomson entre huit cents et mille quatre cents dollars, soit un gain de 16,33 % l’an (intérêts composés)
 
Récemment, la maison d’encan Heffel (Canada) vendait un tableau de J.P. Riopelle à  un million six cent soixante sept dollars. En 1962, je vendais un Riopelle de son excellente période dite « Mosaïque » (1950 à 1960), d’un format de 24 x 30 po au prix de mille deux cents dollars, soit À Vancouver (gain de capital de 11,32 % l’an) une œuvre de Lawren Harris a été vendue à deux millions huit cent soixante quinze dollars. Je vendais des œuvres de cet artiste, entre 1960 et 1965, à des prix moyens de mille cinq cents dollars (gain de capital de 12,39 %)
Un tableau 20 x 24 po de M - A. Fortin se vendait deux cent cinquante dollars en 1960, quatre cents dollars en 1970; mille cinq cents dollars en 1978; vingt-quatre mille dollars en 1988, pour des 25 x 30 po et quatre-vingt-douze mille cinq cents dollars en 2002 pour un 35 x 45 po(gain de capital 15,12 % l’an)  et ce, à Copenhague, à Londres et au Canada.
En 1976, une huile d'Arthur Lismer, 12 x 16, se vendait mille sept cents dollars imaginez le rendement en 2007. René Richard vendait un 24 x 30 deux cinquante dollars en 1960 et quatre cent cinquante dollars en 1970, mais en 1978 ce même format de tableau se vendait déjà quatre mille huit cents dollars (soit 17,84% par an) on trouve des exemples dans de nombreux pays. En conclusion, il nous faut constater qu’il n’est pas un seul marché qui puisse rivaliser avec le marché de l’art en ce qui concerne les «plus values ». Qui plus est, les gens d’affaires et les professionnels bénéficient largement du régime fiscal à l’achat d’œuvres d’art. Voici quelques preuves supplémentaires.
 
Un Tom Thomson d’un bien petit format : 8,5 X 10,5 se vendait :
Prix
Année
Galerie/salle de ventes
Ville
16000$
1970
Galerie Klinkhoff
Montréal
35000$
1978
Galerie Klinkhoff
Montréal
175000$
1992
Sotheby’s
Toronto
90000$
2000
Sotheby’s
Toronto
428000$
2005
Sotheby’s & Ritchie’s
Toronto
675000$
2006
Vancouver
Heffel
400000$
2007
Vancouver
Heffel
 
Aux personnes intéressées par les articles de Martin Bisaillon, je conseille de contacter le « Journal de Montréal » et de faire la demande de ces journaux.
Dans toutes les éditions de mon livre « Investir dans les œuvres d’art » dès 1978, je donnais déjà un avis très précis au sujet du placement en œuvres d’art. Plusieurs de mes clients de cette époque, ou leurs enfants doivent aujourd’hui se tordre de rire devant les bonnes affaires réalisées depuis 1960.
 
Malheureusement, RIEN ne semble avoir changé et le grand public n’a pas encore compris qu’il est possible de réaliser des profits de loin supérieurs à tous les placements existants, et ce, en utilisant le temps, comme toutes les formes de placements, je parle ici de valeurs d’art, c'est-à-dire de bons tableaux, qu’ils soient, à l’huile, à l’acrylique, à l’aquarelle ou au pastel.
 
MAIS encore, il faut savoir quels sont les artistes qui offrent le plus de probabilités de voir leur leurs œuvres atteignent des sommets sur le marché de l’art. Les meilleures preuves de mes dires, on les découvre dans mes livres publiés depuis 1978. Alors, que l’on ne vienne pas me dire que c’est impossible, l’article de Bisaillon en est aussi une preuve. Les œuvres qui aujourd’hui se vendent à cinq cents mille dollars, un million de dollars ou deux millions de dollars ont été réalisées par des créateurs qui à leur époque étaient dans la même situation qui nos artistes d’aujourd’hui. Parmi ces derniers, plusieurs déjà s’annoncent comme des gagnants dont nous verrons les œuvres se vendre dans dix, vingt ou trente ans à cinq, dix, vingt ou cinquante millions de dollars. Voilà de quoi rassurer les sceptiques et assurer une belle retraite ou un héritage des plus intéressants. 
En voici quelques cours exemples d’artistes québécois plus près de nous :
 
Nom de l’Artiste
Formats
Année
Prix
Année
Prix
Nb ans
% moyen Rendement
André Bertounesque  (1937-2005)
20 X 24 po
1987
635$
2007
2575$
20 ans
7,25%
Norman Hudon (1929-1997)
12 X 16 po
1987
450$
2007
8000$
20 ans
15,48%
Gaston Rebry (1933-2007)
18 x 24po
1987
850$
2007
2595$
20 ans
5,74%
Umberto Bruni
20 x 24 po
1987
2400$
2007
22000$
20 ans
11,71%
Charles Carson
20 x 24 po
1988
500$
2008
11500$
20 ans
16,97%
Jacques Hébert
22 x 30 po
1980
125$
2008
2000$
28 ans
10,41%
Roland Palmaerts
20 x 30 po
1988
700$
2007
3200$
20 ans
7,90%
Jean Letarte
20 x 24 po
1988
300$
2008
2750$
20 ans
11,71%
Denis Jacques
20 x 24 po
1988
600$
2008
6050$
20 ans
12,25%
 
En pourcentages annuels, les tableaux et les sculptures dépassent, et de loin, les gains de capital des valeurs boursières. Les exemples ci-dessus ne portent que sur vingt ans, or, l’investissement en art doit se compter à moyen et long terme, dépendant de l’âge de l’artiste.
Il est à noter que ces exemples des cotes valent pour tous les pays occidentaux et d’Asie. En conclusion, investir en bourse exige des connaissances, une expérience, une surveillance quotidienne de tous les instants et une confiance totale à la personne avec laquelle vous traitez, c’est-à-dire un courtier. Et malgré toutes ces précautions, rien ne vous évitera le « up and down ». Mais l’achat d’œuvres d’art exige aussi des précautions et il vaut mieux s’adresser à un expert en la question, car tous les galeristes ne sont pas nécessairement des experts en marché d’art et particulièrement dans les évaluations et analyses des valeurs artistiques futures probables.
 
Pour en revenir à l’évolution des valeurs boursières en dent de scie, la valeur des œuvres d’art ne connaît pas vraiment des hauts et ses bas, sauf peut-être en salles de vente aux enchères, mais il s’agit là le plus souvent de tableaux de mauvaise qualité, tableaux achetés pour la signature de l’artiste qui y figure. Or, quelque soit le « grand nom » il faut se souvenir que les artistes sont des humains qui ne créent pas que des chefs-d'œuvre.
 Les particuliers ne devraient surtout pas tenter de vendre leur collection au cours de crises financières ou économiques, l’argent étant plus rare, le phénomène des achats au rabais est identique au rachat à bas prix des titres boursiers.

 


3 Réaction(s) Écrivez vos réactions à ce texte »

Jacques Durand
2008-11-17 @ 11:31:52

Vous vous éloignez du vrai rôle de votre site. La politique et la crise financière ne devraient pas faire partie des éditoriaux de votre site. Vous vous égarez.

Louis Bruens
2008-11-19 @ 17:45:02

Vous semblez ne pas savoir que le monde des arts visuels fait aussi partie de l'économie d'un pays, que les décisions politiques touchent tous les citoyens, y compris les artistes, que les seuls moyens de démontrer la valeur des arts visuels en tant que placement sont les exemples. Au cours des années 60', en fait de 1966 à 1969, suite à un accident, j'ai dû suspendre mes activités de marchands de tableaux et me suis retrouvé très vite directeur de la B.I.F. (British International Finance)dont le siège était à Toronto et mes bureaux à Francfort, Allemagne. Je revenais chaque semaine pour un jour à Toronto. J'ai très bien connu ce qu'étaient les affaires boursières et les diverses formes de placements, y compris les oeuvres d'art. D'autre part, à l'âge de 80 ans, je n'ai de comptes à rendre à personne au sujet de mes éditos. Toutefois, vous avez bien le droit d'en penser ce que vous voulez, mais votre remarque me semble inquiétante en ce qui regarde votre jugement et votre façon d'analyser un texte. Serait-ce que vous vous occupez de politique ?

Je vous conseille de relire mon texte... mais au complet cette fois! Je dois ajouter qu'il m'arrive rarement de répondre aux commentaires. Je ne connais pas votre âge... mais étant donné le mien je vous donne un conseil... tapez vos doigts sept fois sur votre bureau avant d'écrire des inepties. C'est magnifique de juger du rôle de notre site. Vous devriez nous expliquer peut-être aussi quel est le rôle de l'Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec.

André Bérard
2008-11-19 @ 19:56:46

D'où vient ce complexe qui consiste à diaboliser l'art lorsqu'elle côtoie l'argent ou la politique? Et si, au contraire, l'art gagnait à descendre de cette tour d'ivoire — où trop souvent elle se confine — pour enfin s'intégrer à la réalité quotidienne du monde dans lequel nous vivons tous. Le commentaire de M. Durand me rappelle combien nous sommes encore et toujours farcis de principes au relent judéo-chrétiens qui imposent le dictat du misérabilisme au monde de l'art qui doit rester «pur» en s'excluant des préoccupations «bassement matérielles ». Si l'art et les artistes ne s'étaient pas, au fil des siècles, occupés de politique et d'économie, nous vivrions dans un bien triste monde.

André Bérard, journaliste

 

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